Amnesty international interpelle le Burkina sur le droit à la santé

Malgré la répression grandissante, la rue s’empare de plus en plus du pouvoir dans les
pays où la dictature régnait à volonté. C’est le message essentiel qu’Amnesty
International a livré aux journalistes.

 

Le rapport 2012 d’Amnesty International fait état des grandes crises qui ont
secoué les différents Etats et la répression qui s’en est suivie. Au Burkina
Faso, c’est le droit à la santé notamment mortalité maternelle qui est pointé
du doigt par l’organisation internationale de défense des droits humains.
« Alors que le gouvernement avait
défini la santé maternelle comme un objectif prioritaire, aucune amélioration
réelle n’avait été constatée à la fin de l’année ni dans la qualité des services
de santé maternelle, ni dans l’accès au planning familial ou aux méthodes de
contraception
 », peut-on lire dans le rapport 2012 d’Amnesty.

Mais il reconnait que « quelques avancées ont été signalées quant à
l’obligation faite aux membres du personnel médical de rendre compte de leurs
actes ». En septembre, deux responsables des services de santé de
Bobo-Dioulasso ont été renvoyés pour « faute professionnelle grave » après la
mort d’une femme enceinte qui avait été enfermée sans aucune surveillance dans
un service de maternité. Ils ont été condamnés en octobre à des peines
d’emprisonnement. Des réparations ont été accordées à la famille.

Amnesty
International note aussi une utilisation excessive de la force lors la crise
que le Burkina a traversée l’année dernière. « Des centaines de personnes ont été blessées et cinq autres
tuées, dont un policier, lorsque les forces de sécurité ont tiré à balles
réelles sur les manifestants
 », suite à la mort de l’élève Justin
Zongo. Trois policiers ont été condamnés à des peines comprises entre huit et
10 années d’emprisonnement pour « coups mortels et complicité de coups mortels ».

Le
président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP)
Chrysogone ZOUGMORE, présent à au lancement du rapport, a évoqué d’autres
actes de violation des droits humains. « Nous avons enregistré des cas d’arrestation arbitraires suivies d’actes
de tortures dans les différents centres de détention. Il y a aussi un phénomène
nouveau : les disparussions forcées. Un dizaine de cas dans la région de
l’Est
 », a-t-il affirmé. Ce qui signifie que les organisations de
défense des droits ont toujours du pain sur la planche au pays des hommes
intègres.

 



04/06/2012
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